Quelques visites
avant de rejoindre la côte Adriatique.
On
tente de gagner le parking en face de Matera, au-dessus des grottes
aperçues hier pour voir Matera sous un autre angle, mais la route est
interdite et après en avoir quand même
parcouru une portion nous faisons demi-tour.
La
deuxième visite est pour la "Crypte du Péché Originel". On traverse des
champs d'oliviers et de vignes pour arriver à ce site. Le propriétaire
de la cave toute proche appelle le guide qui arrive un peu plus tard et
va nous accompagner. Dans un rocher creux surplombant la falaise de
calcaire, de la main habile du "Peintre des Fleurs de Matera" les
scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament sont racontées dans un cycle
de fresques datant du IXe siècle.
Pas de photo ! donc photos prise sur internet.

La route est en bon état et c'est reposant. On traverse une zone
de cultures maraîchères avec des champs immenses. Puis changement de
décor, on retrouve les oliviers.
Un château est planté sur une colline au milieu de ces oliviers, CASTEL
DEL
MONTE. Inscrit au patrimoine mondial
de l’UNESCO, ce château demeure jusqu’à aujourd’hui un site mystérieux.
Ce n'est pas une forteresse. A quoi servait-il ?

Arrivés à TRANI, nous allons faire un tour au port. Bonne idée, les
pêcheurs rentrent et vendent le produit de leur pêche. On retourne au
camion avec de magnifiques gambas qui vont nous régaler ce soir.

Nous retournons en ville ce matin. Visite de la cathédrale de San
Nicola Pellegrino. Chef d'oeuvre de l'art roman des Pouilles, elle
possède 2 cryptes. La cathédrale elle-même est en travaux mais on peut
en visiter une partie.

Les pêcheurs sont encore là et nous achetons à nouveau des gambas qui
vont nous régaler pour Noël.

Ensuite nous longeons la côte vers le nord. Des oliviers à perte de
vue... La route en lacets monte jusqu'à près de 800 m. jusqu'à MONTE
ANGELO. Une route très étroite que nous partageons avec des vaches nous
conduit à l'ABBAZIA SI SANTA MARIA DI PUISANO, monastère fondé au VI°
siècle. L'endroit est désert et tout est ouvert ! L'église est abritée
sous le rocher qui lui sert de coupole.

Retour à MONTE SANT'ANGELO, village perché aux maisons blanches. C'est
un lieu de pélerinage très important, placé sous la protection de Saint
Michel et classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Un escalier
intérieur de 86 marches creusé dans le roc descend jusqu'à l'église
construite sous le rocher.
Notre
lieu de bivouac domine la mer et nous avons droit à un très beau
coucher de soleil.
Nous redescendons vers la côte avec la traversée de ces magnifiques
champs d'oliviers dont certains sont sans doute centenaires. La région
est riche en cultures et les maraichers repiquent des plants sur des
étendues impressionnantes. La vigne est toujours très importante.
Arrêt à BARI pour les fêtes de Noël. La région des Pouilles manquait de
festivités marquantes mais ici la fête a envahi la ville et surtout le
bord de mer. Vers 17 heures la foule se presse sur les quais et les
rues avoisinantes. Ce sont des jeunes gens qui boivent bières et apéros
et on a du mal à se frayer un passage. C'est incroyable ! C'est la fête
sans débordements. On profite de ce bain de foule et de retour à notre
bivouac les rues ont retrouvé un peu de calme. Les verres et bouteilles
vides témoignent de ces moments de partage.
Dans la nuit on aura droit à un concert de cloches, de pétards et de
feux d'artifice pendant un long moment. A chaque pays ses traditions.

Nous restons à Bari le jour de Noël. Balade dans le quartier
historique. Nous déambulons dans les petites rues bien serrées avec du
linge pendu aux fenêtres. C'est calme en ce jour festif. Mais les
alentours de l'église Saint Nicolas connaissent une certaine agitation.



Nous
trouvons un excellent restaurant qui nous propose un menu de Noël. Les
tables à l'intérieur sont réservées mais nous prenons place à
l'extérieur et nous sommes bien, le temps est très doux. Excellent
repas de spécialités régionales avec un "spritz" pour commencer
et un
"limoncello" pour finir.
Bonne journée malgré notre éloignement de la famille.
La région des "trulli" plus au sud nous réserve de bonnes surprises.
Quelques trulli dispersés donnent un avant-goût de ce qu'est la ville
de ALBEROBELLO. Un quartier complet est construit de petites maisons
rondes à toit pointu. Les toits sont coiffés d'une sorte de sculpture
qui diffère d'une maison à l'autre. Il paraît que si on ôte ce chapeau
la maison s'écroule. Il y a foule dans les rues et ces minuscules
habitations sont très souvent transformées en boutiques. C'est
Disneyland, dommage... Mais certaines rues sont plus calmes et
ont gardé leur âme.


Retour dans ce village de trulli ce matin, pour le plaisir et pour
quelques photos supplémentaires.


Nous continuons notre descente vers la pointe extrême du talon de la
botte. LECCE est considérée comme la capitale de l'architecture
baroque. Nous trouvons ce style très, trop chargé et la visite de
la ville et de ses monuments ne suscite pas un intérêt démesuré !
L'amphithéâtre romain se trouve au centre de la ville.


La visite de l'abbaye Santa Maria Di Cerrate de style roman est une
visite plus
intéressante. Le cloitre jouxte l'église qui est ornée de
fresques murales dont une partie a été prélevée et exposée dans une
pièce séparée. Une belle fontaine orne ce site. On peut voir un moulin
à céréales et un moulin à huile en bon état.





Depuis quelques jours nous avons constaté que les oliviers
étaient en mauvais état, des champs entiers d'arbres
desséchés. On apprend qu'ils sont victimes d'une
bactérie qui se répand vers le Nord et qui n'a pas encore trouvé de
traitement efficace. C'est triste de voir ces arbres dégarnis. Certains
ont été taillés de façon drastique, sans doute pour favoriser une
reprise saine.
La ville d'ORTANDO est assez morose. Son château est sans intérêt. La
cathédrale comporte un sol complet en mosaïque qui figure l'arbre de
vie. Quel travail et quelle patience pour coller toutes ces minuscules
tesselles sur une aussi grande surface.


Nous allons terminer notre visite dans les Pouilles par le tour
complet de la côte c'est à dire le talon de la botte. Il y a peu de
cultures, c'est la garrigue. La côte est tout d'abord bordée de plages
de sable et les villages sont difficiles à traverser. Les sens
interdits ne nous laissent pas le choix de notre direction ! Au point
le plus au sud un phare domine la mer.
En remontant la côte est rocheuse et les villages moins nombreux mais
toujours difficiles à traverser. On trouve un bon bivouac au bord de la
mer.
La Calabre : du 30
décembre 2022 au ...
Les
sites à visiter se font rares et nous allongeons les étapes.
Aujourd'hui notre route nous rapproche de la mer Tyrrhénienne. Le
paysage change complètement. Les vignes sont
recouvertes d'un film (protection contre la grêle ? contre les oiseaux
?) et d'immenses étendues de serres couvrent la
campagne. C'est aussi la région des orangers. Les arbres croulent sous
les fruits et les magasins proposent oranges et mandarines excellentes.
Nous
voulons fêter la
nouvelle année et allons faire des courses.
Chouette un grand Conad, la chaîne la plus répandue en Italie. Il est
géant mais les denrées proposées ne sont pas très festives, du moins à
nos yeux. Pas de foie gras, peu de saumon fumé, pas d'huîtres, peu de
choix de fromages, pas de papillotes,bref tout ce qui est sur nos
tables en ce moment. Cela montre aussi la pauvreté de cette région.
La suite de notre
circuit est perturbée. Nous voulons visiter MARATEA. Nous quittons un
superbe bivouac très calme dans un village perché à 700 m. et
descendons vers la
mer. Arrivés à quelques kilomètres de notre objectif, la route est
coupée. Comme souvent dans ces cas-là, pas d'indication de déviation,
c'est débrouille-toi comme tu peux. On se renseigne et la route nous
fait traverser la montagne soit une trentaine de km supplémentaires.
Arrivés à Maratea, la ville est endormie et n'encourage pas à la
visite. On reste un moment malgré tout et nous reprenons notre
direction vers le sud. Pas de chance, on retombe sur la route coupée
dans l'autre sens et
pas plus d'indication de déviation. Résultat on retraverse la montagne
en pestant abondamment.
Le bivouac du 31 décembre est sur une petite aire tranquille avec
quelques voisins. A minuit des particuliers tirent des feux d'artifice
tout le long de la plage.
Le
1er janvier nous poursuivons la route jusqu'à TROPEA. La route est
très belle, pas la chaussée toujours aussi dégradée mais les vues sur
la mer ! Personne dans les rues des villes traversées et très peu de
voitures. Aussi notre surprise est grande quand nous arrivons à Tropea.
L'aire est pleine de ccars et les rues de la ville sont bondées. Elles
sont richement illuminées et c'est agréable de retrouver cette
ambiance festive. La ville est bâtie sur un éperon rocheux et la montée
depuis le bord de mer est rude. On aperçoit au loin le volcan Stromboli.


Ce matin, lessive. Nous avons repéré une laverie dans la marina, nous
allons nous mettre à jour et repartir sans une seule chaussette sale !
De là nous avons une très belle vue sur Tropea.

Nous ne suivons plus la mer et nous tombons encore sur une route
coupée. Loin de tout on trouve quand même quelqu'un pour nous
renseigner. Il est dubitatif et nous indique la route qui monte mais il
insiste bien : "piano, piano !" Il a raison, la montée est raide mais
la descente l'est tout autant et nous croisons beaucoup de véhicules à
cause de cette déviation. Encore des petites routes en mauvais état et
nous arrivons à notre bivouac. Les orangers sont couverts de fruits.
C'est la pleine saison du repiquage des oignons.
Dernière journée sur le continent. Nous allons à REGGIO DI CALABRIA
pour visiter le musée archéologique. Après avoir trouvé une place de
parking nous arrivons devant le musée. Fermé ! Il était ouvert le 1er
et le 2 janvier mais fermé aujourd'hui. Grosse déception. Nous voulions
voir les bronzes de Riace vieux de 2 500 ans. Dommage !
Après concertation... à 2, nous décidons de rejoindre la Sicile. La
première impression est mitigée parce que nous avons du mal à trouver
un bivouac. Ce sera mieux demain !


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