du 4 au 13 novembre 2022
- Nord de l'Italie


Après
ces belles journées passées dans la Val d'Aoste, nous nous dirigeons
vers les lacs du nord de l'Italie avec un arrêt au SACRO MONTE de
VARALLO.
Ce
site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il a été conçu par un moine franciscain au retour d'un pèlerinage à
Jérusalem. Il voulait que ceux qui ne pouvaient pas s'y rendre
ressentent
les émotions qu'il avait ressenties devant l'histoire du Christ. Il
commença son œuvre en 1491 jusqu'à sa mort en 1499. D'autres la
poursuivirent.
On compte 45 chapelles qui contiennent chacune une
scène de la vie du Christ. Les personnages sont en bois ou en terre
cuite (plus de 800 en tout). Les murs et plafonds des chapelles sont
peints avec beaucoup de détails.
Dans l'ordre : Adam et Eve - La Cène - les Rois Mages - la Crucifixion
- la résurrection de Lazare - des soldats


Une basilique termine le sentier des chapelles. Ses portes sont en
bronze et sa façade en marbre. Il y a une profusion de sculptures et de
peintures, c'est très chargé !

La crypte est remplie d'ex-voto, les murs en sont couverts !

Après cette visite très intéressante de ce site très bien intégré sur
la
colline qui domine la ville, nous changeons totalement de paysage et
descendons vers le lac d'Orta.
Nous sommes venus dans cette belle
région des lacs italiens mais il est toujours difficile de circuler et
surtout de s'arrêter par ici. Après un tour du lac d'Orta nous
rejoignons le
lac Majeur. Il y a très peu de monde et nombre de restaurants, cafés et
magasins sont fermés. Très belles vues sur le lac et les îles
Borromées.
Notre visite sera plus courte que prévue. Si on ne peut pas s'arrêter
et prendre le temps de profiter du paysage il vaut mieux changer de
région.

Beau bivouac au bord du lac de Varèse, mais pas de vue directe sur le
lac !
Nous allons au lac de Côme en espérant visiter BELLAGIO. La petite
route en lacets qui monte vers ce village est très étroite et les
croisements sont difficiles. Notre peine n'est pas récompensée,
impossible de trouver une place de stationnement. Les ccars n'ont pas
de parking autorisé et les nombreux avis font état de P.V. salés. Tant pis, on redescend par l'autre
côté du lac aussi peu facile mais nous aurons un beau parking au bord
de l'eau pour la pause de midi.

La ville de BERGAME a beaucoup de charme. Nous sommes garés dans la
ville basse et un passage en galets et très pentu nous amène à la ville
haute. Elle est entourée d'un rempart et on y accède par des portes
aménagées dans la muraille.
Les petites rues très commerçantes convergent vers la Piazza Vecchia où
l'on peut visiter Santa Maria Maggiore. Commencée en 1137, l'église a
une splendide façade en marbres de couleur. L'intérieur est très
richement décoré de style gothique et surtout baroque.


Des travaux de rénovation sont en cours dans l'église.

Le Duomo ou cathédrale. Cet édifice paraît bien fade après la richesse
de l'église précédente. La fontaine date de 1780.

Au retour, devant la caserne de la Guardia de Finanze, un cérémonial
marque l'arrivée d'un personnage important...

La ville de VÉRONE est une étape importante. Nous avons souvent traversé
cette ville ces dernières années sans nous arrêter, une visite
s'impose. Mais les avis sur les parkings ou aire de camping-cars
possibles en ville sont très négatifs et font état de nombreux vols ou
dégradations. Nous optons pour un terrain de camping. Ce sera le
Camping Vérone Village, le luxe pour nous qui sommes habitués à des
conditions minimales. Et une ligne de bus passe devant la porte, le
luxe !
Il s'arrête au Castel Vecchio d'où un pont enjambe l'Adige.


C'est encore une journée de visites d'églises. La première est la
Basilique de San Zeno de style roman-lombard avec une crypte et un
cloitre.


L'heure du déjeuner arrive et nous rejoignons la place aux Herbes où
nous profitons d'une terrasse ensoleillée pour déguster une excellente
pizza.
Le balcon de Roméo et Juliette est tout proche et nous allons voir ce
site incontournable.


Une deuxième église, la basilique de Santa Anastasia de style gothique.
Les 2 bénitiers adossés aux piliers de l'entrée sont soutenus par des
bossus.


Une troisième église, le Duomo ou cathédrale de style roman avec une
magnifique façade et un cloitre.

Une quatrième et dernière église, église de SAN FERMO. Elle est
composée de 2 églises, l'inférieure et la supérieure. Notre attention a
bien diminué...
Des sculptures en
bois attirent notre regard. La première représente l'Annonciation à
Marie. C'est très inhabituel et émouvant. Le Christ en croix est
remarquable lui aussi et sur la première fresque Marie donne le sein à
Jésus (à Espalion une statue représente la même scène, très rare).

Nous finissons notre visite de Vérone par les arènes.


Notre route rejoint le delta du Pô, à Comacchio, capitale de
l'anguille. Elle est aussi appelée la Petite
Venise. Nombreux canaux bordés de carrelets. Des marais
salants et beaucoup d'eau. Le temps est maussade et le petit village
est peu animé mais nous reviendrons à la belle saison.
Le Ponte dei Trepponti qui
date de 1 634 est au carrefour de 5 canaux à la fois. Il possède 5
escaliers et 5 arches. Ce village vaut vraiment le détour.

La manifattura dei Marinati
est l'écomusée de l'anguille. Autrefois les anguilles étaient
capturées dans des nasses, des filets ou avec des épuisettes. Elles
étaient ensuite grillées dans la "salle des Feux", embrochées en
tronçons sur de grandes tiges de fer. Puis elles étaient conservées
dans un mélange de vinaigre, d'eau et de sel. Visite très intéressante
de cette ancienne activité très peu connue. Aujourd'hui la fabrication
est industrielle mais une petite production est faite à l'automne.
Petite anecdote : Sophia Lauren était l'ambassadrice de la marque.


On ne peut pas traverser l'Italie sans visiter un site religieux. Ce
sera l'abbaye de Pomposa, fondée au VI° siècle par les bénédictins. Un
campanile roman très élancé complète cet ensemble. Il ne penche pas,
nous sommes loin de Pise, c'est la perspective qui donne cette illusion.
A l'intérieur des fresques du XIV° siècle couvrent les murs. Elles sont
en très bon état du fait de l'abandon de cette abbaye pendant des
années.
En effet, elle a été entourée par l'eau après la rupture des
digues du Pô au XII° siècle et le coin est devenu très marécageux donc
inaccessible.


Dans le réfectoire les fresques représentent la Cène et le miracle de
San Guido.

Changement complet de direction. Nous traversons de l'Adriatique à la
Méditerranée pour aller aux CINQ TERRE. Nous allons descendre vers le
sud de l'Italie et nous tenons à visiter cette région consédérée comme
un lieu incontournable. Arrivés à LA SPEZIA le premier problème est de
trouver un stationnement sécurisé et pas très loin de la gare. On
trouve un parking camping-cars avec arrêt de bus
proche pour aller à la gare. Nous voila partis et nous bavardons avec 2
personnes qui font le même trajet que nous. Rencontre inimaginable,
celle avec qui je discute était élève à l'Ecole Normale de Privas quand
j'étais secrétaire de direction, il y a plus de 50 ans ! Nous faisons
remonter des souvenirs de
cette époque du fin fond de nos mémoires. "Il n'y a pas de hasard, il
n'y a que des rencontres" !
On se quitte à la gare. Peu d'indications pour prendre le train pour
les CINQUE TERRE. On arrive à
prendre les billets mais le train réservé est parti quand nous arrivons
sur le quai. On aura largement le suivant mais nous arriverons à
MONTEGROSSO, qui est notre point de départ de rando, à midi.
De MONTEGROSSO nous allons à VERNAZZA. Le sentier est très raide, fait
essentiellement de marches tant en montant qu'en descendant et c'est
sportif ! Peu de personnes de notre génération, mais ce n'est pas la
première fois que nous faisons cette remarque. L'accès au village de
CORNIGLIA se fait dans les mêmes conditions. Je vais écorner un mythe
mais je trouve que le sentier de rando n'offre que peu d'intérêt. On a
quelques vues sur la mer mais le plus souvent on est dans les chênes ou
les oliviers et le plaisir du paysage n'est pas à la hauteur de
l'effort. Bien sûr, les villages sont magnifiques et le fait de les
voir d'en haut mérite le détour.





Une crémaillère serpente entre les vignes, sur le coteau, et monte les
wagonnets pour la récolte du raisin.

Pour arriver à la gare de VERNIGLIA depuis le centre du village il faut
descendre 400 marches... de plus !
Des filets sont disposés sous les oliviers pour la récolte des olives.

Nous partons tout doucement ce matin après avois passé un grand moment
à discuter avec 2 couples de Belges. Nous aimons beaucoup ces échanges
qui ne sont plus aussi nombreux qu'avant. Est-cela faute de la
télévision ou d'un plus grand individualisme ?
La visite de PORTOVENERE, signalé comme inscrit au patrimoine mondial
de l'Unesco, est décevante. Nous avons du nous garer à plus de 2 km
avant ce petit port et là encore la descente vers la mer se fait par un
escalier de 200 marches. Bon resto de produits typiques, petite visite
et nous remontons au parking par la route. Nos jambes refusent de
monter par l'escalier.

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