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TUNISIE
2 : du 18 février au 12 mars
Notre bivouac est un
vrai bivouac du sud, dans la cour d'un ksar, près
de la mosquée. C'est magnifique et très dépaysant. Mais, il y a un
mais... le muezzin lance l'appel à la prière du vendredi qui dure au
moins 15 minutes. Notre hôtesse nous rassure en nous disant qu'il y
aura un court appel ce soir et un tout petit demain à 6 heures.
Nous
devons être à Djerba dimanche matin pour attendre notre petit-fils
à l'avion. Il vient passer une semaine avec nous tout comme il était
venu passer 15 jours en Inde il y a déjà 4 ans. Nous sommes partis
depuis le mois d'octobre et ces quelques jours en famille vont être les
bienvenus.
Nous
passons la première journée à DJERBA en mode petite vitesse. Les souks
sont assez animés et nous avons du plaisir à déambuler parmi les
étalages. Les marchands ne nous sautent pas dessus et c'est agréable.
Nous trouvons un bon parking en centre ville, devant l'hôtel où Matis
va dormir.
Nous voulons sortir de l'île en empruntant le bac. Arrivés près du
départ nous nous trouvons derrière une longue file de voitures.
Renseignements pris nous avons une attente de plus de 2 heures... Nous
décidons alors de faire demi-tour et de ressortir par le pont.
Il fait un temps splendide, c'est le sud !
Arrêt brochettes à midi.
Il a plu la semaine dernière et un tapis de fleurs jaunes, du trèfle,
s'étale sous les oliviers. Cette région n'avait pas reçu une goutte
d'eau depuis 4 ans au dire des habitants. Pourvu que ce bonheur se
renouvelle.

La route est très
bonne jusqu'à MATMATA qui est un village berbère du sud
de la Tunisie. Il est situé à plus de 300 mètres d’altitude. Matmata a été créé
en creusant des grottes dans la roche pour se protéger des invasions et
a été habité ensuite pour se protéger des grosses chaleurs estivales.
Mais Matmata est aussi très célèbre pour les différents épisodes de la
saga Star Wars, tournés sur son territoire à l'hôtel Sidi Idriss qui
compte sur cette notoriété pour faire venir les visiteurs.
Noius dormons devant un hôtel troglodytique et Matis dort dans une
chambre de cet hôtel. C'est très original et nous montons sur le "toit"
pour avoir une vue différente.



Sur la route de KSAR GHILANE nous nous arrêtons au village de TAMEZRET.
Ce village possède un musée berbère dont le propriétaire est un homme
passionné et passionnant. Il nous explique la topographie du village.
Il est
construit sur une hauteur et les habitants pouvaient voir arriver les
ennemis de très loin. Un dédale de ruelles freinait la progression des
assaillants et des tunnels permettaient de sortir à plusieurs
kilomètres du village pour s'approvisionner en haut ou en nourriture.
On visite la maison typique qui a appartenu à sa grand-mère et il nous
donne plein d'informations sur les mariages et autres coutumes.
Les broderies des voiles des mariées font référence aux
animistes,
aux juifs, aux chrétiens et aux musulmans. C'est un homme de paix et de
tolérance, une belle rencontre.



La route vers Ksar Ghilane est excellente et toute droite. Petit à
petit nous approchons des dunes. Le site est très fréquenté et
s'organise autour des points d'eau qui forment des petites piscines
naturelles. Nous étions ici il y a très longtemps, 35 ans environ et il
n'y avait qu'un trou d'eau qui servait d'abreuvoir aux moutons et 2
douches avec hébergement sous tente collective berbère. Le lieu est
très tranquille, les touristes partent pour faire un tour de quad ou de
chameaux et c'est un spectacle amusant. Matis part en quad en
solo avec un guide. Un moment de plaisir pour lui ! Ce soir il dort
sous une tente.



Cette petite région a des ressources en eau et il y a des cultures.
L'eau est canalisée et bien gérée.

Nous rejoignons TATOUINE et allons visiter le KSAR OULED SOLTANE à
quelques kilomètres au sud.
Il est immense et monte jusqu'à 4 étages. Comme les autres il est bâti
en haut d'une colline, bien protégé des incursions ennemies.

Nuit à Tataouine qui est une grande ville sans grand intérêt à part un
super bon fabriquant de cornes de gazelle que nous dévalisons. C'est
délicieux...
La première visite du matin est pour TOUIRET. Un vrai bonheur, un ksar
à flanc de colline, étalé sur une grande longueur. Il s'agit là
d'habitations et pas de greniers à grains. On monte dans le village et
on suit la rue principale. Il est vidé de ses habitants à part une
petit auberge d'où sortent des notes de musique indiquant qu'elle est
habitée.




On avance assez loin et dans une cour on remarque des amphores. Un peu
plus loin on pénètre dans une habitation et on a le plaisir de
découvrir un moulin à huile. Des scourtins - sorte de tapis ronds en
corde comme on en fabriquait en Provence - laissaient prévoir ce
genre de
moulin. Celui-ci est en excellent état, prêt à fonctionner à nouveau.
Une merveille.

Après la mosquée un passage donne accès à une mosquée enterrée. Elle a
été creusée dans le rocher et est elle aussi en très bon état.
C'est un endroit que nous avons envie de parcourir en passant dans
toutes les ruelles possibles, vraiment très beau et nous sommes les
seuls visiteurs.
Nous allons à CHENINI et l'ambiance n'est pas la même. Nous nous
arrêtons au resto, le seul du village et il est envahi de touristes.
C'est bien la première fois qu'il y en a autant ! Mais après le repas
tout le monde remonte dans les bus et rentre à Djerba certainement.
Nous
profitons du calme pour parcourir cette ville connue pour sa mosquée
blanche perchée en haut du village. Ici encore des dédales de ruelles
bordées de maisons en mauvais état ou à l'état de ruine. Mais ici
encore la balade est agréable, on passe d'une maison à l'autre et il y
a toujours une chose intéressante à voir.
La mosquée des 7 Dormants est à 2 ou 3 km du village et nous allons la
visiter. Nous sommes accueillis par un homme jeune et très érudit qui
nous accompagne pour une visite complète et très bien documentée.
Il nous explique tout d'abord que le minaret est penché volontairement,
il est penché en direction de la Mecque. Il nous raconte la légende des
7 Dormants qui seraient prisonniers dans une grotte fermée au fond de
la mosquée. Il nous montre les tombes des Géants. Ces immenses tombes
correspondent aux tombeaux de chez nous où plusieurs personnes d'une
même famille sont inhumées, mais ici ils sont côte à côte. On va
ensuite à la grotte où l'on rentre à 4
pattes et où il y a parfois de l'eau. On monte à la source où de l'eau
coule à un petit débit. De là on a une belle vue sur la mosquée et le
nouveau village de Chenini.


On termine ces 3 visites en fin d'après-midi et on rejoint KSAR HADDADA
où nous prévoyions de passer la nuit. Déception le ksar est désert,
transformé en hôtel qui ne donne pas envie de faire étape - nous
l'avions connu "à l'état sauvage" ! - alors
nous retournons à Tataouine pour la nuit.
Pas d'achat de cornes de gazelle ce matin. Mais encore un ksar,
GUERMASSA, on ne s'en lasse pas. Il est encore différent des autres
mais toujours sur une hauteur. Certaines maisons semblent avoir été
habitées il n'y a pas très longtemps.




La température atteint les 28 degrés, il fait très beau. Nous repartons
au nord vers KSAR HALLOUF. Ce ksar est en mauvais état, mais c'est
toujours une belle visite. Il possède un moulin à huile et une petite
mosquée avec des inscriptions berbères au plafond.



Nous retournons à DJERBA et cette fois-ci nous prenons le bac,
l'attente est raisonnable.
Ce matin le vent transporte du sable et la visibilité n'est pas bonne.
Nous nous baladons dans Oumt Souk mais c'est samedi et il n'y a pas de
marché. Un commerçant nous donne l'explication suivante : les marchands
sont juifs pour la plupart. Ils ont obtenu des crédits de la communauté
juive au taux de 0%. S'ils ne respectent pas le shabbat le crédit est
annulé, d'où le respect de ce jour de repos.

La visite est plutôt répétitive et nous décidons d'aller passer
un moment à DJERBAHOOD, réputée pour le street art. En effet les murs
sont couverts de fresques et nous passons un très agréable moment. Un
orchestre berbère donne une représentation et la foule se presse pour
l'écouter.







Dernière nuit à Djerba, Matis reprend l'avion dimanche matin pour Lyon
après une excellente semaine passée ensemble. Nous retournons vers le
désert, direction DOUZ. Nous repassons par Matmata et prenons la route
plein sud. Arrêt dans un petit resto où les brochettes sont réservées
au chaud dans un four dont le couvercle est maintenu étanche. Le vent
est violent aujourd'hui et il balaie le sable sur la route. Premiers
chameaux sur la route.


Bonne étape à DOUZ. Nous avions changé de millénaire en trekking dans
ce désert. Excellent souvenir.
Un petit tour dans la médina et nous revenons avec babouches et
poteries locales...
La palmeraie est magnifique. Nous en profitons pour faire un tour qui
nous emmène au Chott El Franig
où il y a de l'eau et c'est bon pour les palmiers. Les routes sont
toujours en très bon état même dans des régions isolées.


Nous traversons de KEBILI à TOZEUR. Arrêt à DEBBEBCHA pour voir les
dunes pétrifiées. On doit se renseigner plusieurs fois pour arriver à
ce site qui n'est pas sur les itinéraires touristiques. Ce sont des
accumulations de sable provenant du vent qui se sont sédimentées et
séchées. Beau spectacle !


Le Chott El Jerid est une
vaste étendue de plusieurs kilomètres entre les palmeraies. Il n'y a
pas d'eau dans le Chott mais il y a du sel. Il est récolté
artisanalement pour les touristes et mécaniquement pour la plus grande
quantité.



Arrivée à TOZEUR pour le repas de midi que nous prenons dans un petit
resto très local avec une bonne chorba, un brick tunisien et un
couscous à l'agneau.
Notre bivouac est sur le parking du Musée du Palmier. Visite très
intéressante et instructive. Nous apprenons tout du palmier depuis son
existence il y a des millénaires jusqu'à aujourd'hui. La meilleure
variété est bien sûr la Deglet Nour
ou Doigt de Lumière, produite
dans cette région. La récolte a lieu entre septembre et décembre et la
pollinisation commence maintenant. Cette opération est manuelle ppur
assurer une production optimale. La visite se termine par une
dégustation et nous
repartons les bras chargés de pots de dattes déclinées en plusieurs
façons.
Nuit calme sur
le parking du musée, malgré une troupe de chiens plutôt bruyants.
Ce matin nous passons un peu de temps dans Tozeur, ville très animée
avec son marché et surtout ses marchands de dattes. La particularité de
cette ville est l'utilisation de briques pour la construction des
maisons. Ces briques sont faites d'argile et elles dépassent de
l'aplomb du mur pour ménager une petite surface à l'ombre très
appréciable dans ce sud du pays.



La route jusqu'à
NEFTA est une grande ligne droite. Cette ville offre peu d'intérêt et
nous allons vers le "cou du
dromadaire". Avant d'y arriver il y a un site où quelques scènes
de Star Wars ont été
tournées... On hésite à aller plus loin car la route est remplacée par
une piste. On s'arrête pour la pause café et un personnage bardé de
colliers et de diverses choses pour touristes surgit on ne sait pas
trop d'où ! Il engage la conversation et nous propose de nous emmener
au cou du dromadaire. Il a
gain de cause et nous voila parti avec lui. C'est l'occasion de poser
plein de questions sur la vie tunisienne et d'éclaircir quelques points
restés sans réponse. Par exemple la vente d'essence au bord de la
route. Elle vient d'Algérie ou de Lybie, en direct ! suivant la région
de Tunisie où elle est vendue. Les autorités ferment les yeux parce que
le chômage est important et que chacun se débrouille comme il peut.
Le site est surprenant au milieu de ce désert sans relief.


Nous quittons Tozeur
après une deuxième nuit près du Musée du Palmier. La route est à
nouveau toute droite dans le désert. On a la chance de voir un troupeau
de dromadaires près de la route. Ils sont en liberté mais
appartiennent tous à un propriétaire dont ils ont la marque sur la
cuisse.
Les femelles viennent de mettre bas et il y a beaucoup de petits. Le
manque de pluie et donc de nourriture oblige les chameliers à les
nourrir. Il sont très nombreux et les petits ressemblent à des peluches
haut perchées !

Entre CHEBIKA et TAMERZAT la route monte sur un plateau à plus de 450
m. d'altitude après l'oasis. Il y a de nombreuses sources et la
palmeraie est importante.

La grande cascade ne mérite pas son nom par son débit qui est faible
mais par sa hauteur sans doute !
L'endroit est agréable après ces kilomètres de désert aride et
caillouteux. Je suis déçue de ne pas avoir vu de dunes. Il aurait fallu
aller plus au sud mais notre véhicule ne convient pas pour la piste.
Pas grave comme disent les enfants !
La
deuxième cascade est quelques kilomètres plus loin, à TAMERZA. Elle est
elle aussi de taille modeste mais c'est important pour les habitants
d'avoir cette eau. Ici aussi de petits stands nous proposent les
marchandises habituelles destinées aux touristes. On se laisse tenter,
bien souvent pour faire rentrer quelques dinars dans les caisses trop
vides depuis le Covid.
Nous comptions faire
étape à MIDES mais c'est une petite ville déserte et désolée à quelques
kilomètres de l'Algérie et nous allons jusqu'à GAFSA. Ici les oliviers
ont remplacé les palmiers et il est surprenant de voir qu'il y a
quelques cultures. Il y a aussi 2 ou 3 prisons dont une est en
construction. La ville de Gafsa est très
animée avec un festival dans la casbah
et nous demandons à la police de
nous donner un point pour dormir. La réponse est immédiate, restez où
vous êtes c'est à dire le long du trottoir en face de leur poste.
Parfait !
Effectivement la nuit
a été calme si on excepte les voitures, les piétons et le ramassage des
ordures très tôt le matin.
On reprend la route vers le nord et on cherche une
vente d'alcool pour profiter encore du bon vin tunisien. On trouve un
magasin d'état. On entre dans une cour ceinte de hauts murs. La vente
se fait à travers des petits guichets ouverts dans ces murs. Il y a
surtout des acheteurs de bière, et bien sûr pas une femme. A ce propos
on a remarqué que les cafés sont nombreux en ville ou à la campagne.
Dès le matin des hommes sont posés sur des chaises à discuter entre
eux, quelquefois ils jouent aux dominos ou aux cartes. Il sont encore
là dans la soirée... On a remarqué aussi et c'est très différent que
les écoles sont très bien entretenues et que les jardins d'enfants sont
très bien décorés. A la sortie des élèves ce sont des dizaines de
jeunes qui déboulent dans la rue. Et la question se pose
automatiquement : que vont devenir ces ados ? quel est leur avenir ?
On arrive à SBEÏTLA pour visiter le site archéologique. C'est un site romain
remarquable dont le capitole est composé de trois temples dédiés à
Minerve, Jupiter et Junon, les dieux protecteurs de Rome. La vaste
église de Vitalis possède un superbe baptistère recouvert
de mosaïque et une fontaine.
Aujourd'hui c'est la fête des costumes traditionnels et une animation a
lieu dans le théâtre.
La présence de la police est très forte ici. On se gare sur le parking
du site et des policiers en civil nous demandent d'où on vient, où on
va après. Ils ne veulent pas que nous dormions ici et nous conseillent
le parking d'un hôtel. Ils prennent des notes et notent aussi notre
immatriculation. En sortant du site, d'autres policiers sont là et la
même scène se répète. Ok, c'est entendu, nous allons sur le parking de
l'hôtel. Cette ville est marquée en rouge sur le site du ministère des
Affaires Etrangères mais si on se fiait à ce site on ne dépasserait pas
la Grèce... j'exagère un peu...



Un autre site
archéologique à visiter aujourd'hui, MAKHTAR.
La route traverse de grands espaces de plantation d'arbres fruitiers et
de cultures maraîchères qui sont sillonnées de tuyaux d'arrosage. Des
maisons sont en construction. Les nids de cigognes sont concentrés dans
une seule ville et leurs locataires haut perchés ne craignent pas le
vent qui ébouriffe leur plumage. Des piques dissuasives sont posées sur
certains poteaux.

Le site de Makhtar est moins important que celui de Sbeïtla mais il
mérite quand même une visite. La cité a été
construite sur le bord d'un plateau situé à une altitude de
900 mètres. Elle a été habitée dès le VIII° millénaire av. J.-C. et connaît une
romanisation tardive.
Le monument important est l'arc de l'empereur Trajan. Les grands
thermes sont aussi un lieu de loisirs ce qui explique leur importance,
+ de 4 000 m2, avec de magnifiques arcades. Par contre l'amphithéâtre
est réduit.


On trouve les vestiges d'un édifice à auges et à guichets dont la
destination n'est pas assurée mais qui a pu servir à la collecte de
l'impôt en nature. Les auges sont entre les colonnes et ne se voient
pas bien sur les photos.
Nous
faisons étape à LE KEF. Le bivouac est devant la maison du
gouvernement. Dès notre arrivée un gardien nous fait garer gentiment. A
22 heures toc, toc, toc... 2 policiers de la police touristique
demandent d'où nous venons, où nous allons, combien de temps on reste
ici, à quelle heure on part demain matin.
Ils prennent nos passeports en photo et nous donnent le numéro 197 en
cas
de problème. Dans la moitié nord du pays la police est omniprésente.
Contrôles à l'entrée des villes, beaucoup de policiers en civil, police
touristique, garde nationale.
Arrivés devant le Musée des Arts Populaires, porte close. C'est lundi !
On va donc visiter la casbah. Depuis sa
construction en 1600 sous l’empire Ottoman, la citadelle a longtemps
servi comme tour de défense. Actuellement, cet édifice historique
accueille les festivals et diverses manifestations culturelles et
artistiques dans la région.
La mosquée est remarquable avec ses coupoles cannelées.


De retour au parking la musée est ouvert. Surprise ! Le conservateur
ouvre pour nous, pour nous faire plaisir. Et il nous accompagne pour
une visite guidée très intéressante dans un lieu magnifique.
Les objets et costumes présentés valent la visite mais un petit objet
retient notre attention. Il s'agit d'un enfumoir pour les ruches. Il
est utilisé encore aujourd'hui et évite l'emploi de produits
chimiques.

Prochaine étape, le site archéologique de BULLA REGIA. Parking dans la
cour du restaurant devant le site. Dès notre arrivée, un policier en
civil nous pose les questions habituelles...
On commande notre repas au resto et on se fait livrer à domicile. Trop
bien, même pas de vaisselle à faire.
Le théâtre du site n'est pas très grand, 3 000 spectateurs.
Sur
ce site les Romains ont construit leurs villas avec un étage au-dessus
du niveau du sol et un autre en dessous, pour éviter la chaleur. La ville antique vivait en partie
sous terre. Les plus luxueuses maisons possédaient
patios, colonnes, mosaïques et chapiteaux
sculptés. Certaines avaient des thermes privés.
Et
là, surprise ! un policier en civil sort on ne sait pas d'où avec son
arme bien en vue, comme toujours. Bla, bla, bla habituel. Il est de la
garde nationale et veille à notre sécurité. Parfait !
Quelques touristes français visitent ce site qui est proche de Tunis et
d'Hammamet.
On nous a conseillé de visiter CHEMTOU à la frontière
tuniso-algérienne. C'est un site archéologique très dégradé mais il y a
un grand Musée du Marbre. Il est très moderne et on se demande ce qu'il
fait au milieu de nulle part. Ici aussi les questions habituelles du
gardien du musée...
La carrière est connue pour son
marbre jaune qui entrait dans la décoration de tous les édifices de
prestige dans l'antiquité.
Après
la visite du musée on s'arrête à la carrière et, surprise ! notre garde
national s'arrête derrière nous. Il nous dit qu'il est là pour notre
sécurité et ne nous lâche pas d'une semelle.
On
repart, on roule lentement pour voir sa réaction et il nous double sans
nous perdre de vue.
Après une quarantaine de kilomètres il nous fait un grand signe de la
main et fait demi-tour. Ouf ! Mais non, un peu plus loin le même genre
de gros 4 x 4 arrive en face de nous, fait demi-tour et nous suit. On
s'arrête pour être sûrs qu'il est là pour nous et il s'arrête aussi en
nous saluant avec un grand sourire. Il ira jusqu'à Tanarka avant de
disparaître. C'est amusant et pesant à la fois.
A TANARKA, bivouac au parking du port. Il faut se signaler à la police
des frontières (nous sommes à 8 kilomètres de l'Algérie) questions
habituelles... D'autres policiers sont là quand on se gare et
commencent à poser les mêmes questions. On les renvoient à leurs
collègues. Une chose à signaler, à la police des frontières il y a 3
femmes en uniforme et c'est la première fois qu'on en voit en Tunisie.
Le port de pèche de Tanarka est très agréable et on décide de rester là
2 nuits.

Comme
prévu, journée "on bulle". Ce matin un tour au marché et en ville.
Excellent repas local à midi. La spécialité est une sorte de soupe. On
nous donne un grand bol, on coupe du pain dedans. La patrone verse un
mélange de bouillon, de pois chiches, d'œuf, de câpres, d'harissa et
autres épices. On mélange bien le tout et c'est délicieux.

Nous passons le temps avec un balade aux aiguilles qui sont en bord de
mer.


Nous
rejoignons ensuite BIZERTE et la boucle est bouclée. Aujourd'hui la
ville est très animée.
La nuit est perturbée par l'appel du muezzin, nous sommes très proches
de la mosquée.
On refait le tour de la médina et du marché, très vivants comme
toujours.




On prend ensuite la direction de TUNIS par le bord de mer. Les cultures
de céréales s'étalent jusuq'en haut des collines. C'est très vert. Il y
a de l'eau, ce qui fait la différence avec le sud.

C'est ensuite l'arrivée à TUNIS. Nous trouvons un bon bivouac en centre
ville sur un parking gardé.
Ce qui nous permet d'aller nous balader dans les souks le matin. Super
! il y a beaucoup de monde partout, nous sommes samedi. Très bon
contact avec les commerçants et les tunisiens qui se promènent ici.
Cela nous permet de trouver une terrasse pour avoir une vue sur la
mosquée Zitouna et la ville.La mosquée arabe a un minaret carré et la
mosquée ottomane a un minaret hexagonal. Bernard a eu un coup de chaud.
Une main a
essayé de lui piquer son téléphone dans la poche avant de son jean.




Notre dernière visite est pour Sidi Bou Saïd avec le café des Délices.
Il y a beaucoup de monde
ce samedi et des étudiants fêtent leur diplôme. A notre arrivée en
Tunisie nous avons eu la pluie ici et aujourd'hui il fait beau avec un
magnifique coucher de soleil.

C'est cette image qui terminera notre circuit en Tunisie.

Bilan de notre visite de la Tunisie :
Il est très positif.
Les Tunisiens sont très accueillants, ce n'est pas seulement un cliché.
Les routes sont très bien entretenues. Le code de la route est respecté.
Peu d'ordures au bord des routes ou dans la campagne, contrairement à
la Sicile qui bat les records.
Nous avons été en sécurité partout avec parfois beaucoup de présence
policière.
La vie est moins chère qu'en Europe, environ 3 fois moins. Gasoil à
0.68 € - baguette à 0.07 € - carottes à 0.15 € le kg - oranges à
0.90 € le kg - repas entre 7 et 20 € pour deux - jeans à moins de 20 €
- bivouacs à 3 € la nuit, ...
Je ne peux que recommander la Tunisie à tous les camping-caristes.
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